Est-il possible ?

- Quand il s’aperçoit qu’il devient chauve, le premier réflexe de l’homme est de se laisser pousser les cheveux. C’est une réaction absurde mais tout à fait naturelle. Dans la plupart des cas, il ne lui faut que quelques mois pour se rendre compte de son erreur, réaliser que la longueur du poil accentue la profondeur des golfes. Certains s’obstinent pourtant, allant jusqu’à développer une frange latérale qu’ils rabattent sur le faut du front afin de donner l’illusion de l’abondance. Le stratagème est si connu, si pitoyable qu’il prête à rire. Il suffit d’un coup de vent ou d’une position en surplomb pour s’apercevoir de la supercherie et constater l’étendue de la débâcle capillaire.

- C’est stupéfiant, n’est-ce pas ? Je veux dire, cette formidable variété de choses et de personnes dans un lieu dont la fonction nous est connue, avec lequel nous avons toujours cru partager une certaine familiarité. Sans parler de cette odeur, l’inconcevable odeur du chaud, de l’humide, du moisi, de la charogne, des fleurs, des déjections, de l’encens, des épices et de ces choses si vieilles et si inutiles qu’on doit les laisser brûler et brûler et brûler sous le gris si gris de toutes petites braises très chaudes. C’est tellement inhabituel de voir tout ça, tout ça dans une gare, qu’on en reste pétrifié, incapable de faire le moindre mouvement.

- Et c’est là que ça devient intéressant, bien sûr, parce dès que nous nous déplaçons, nous courrons le risque de nous retrouver ailleurs, dans un autre endroit, un autre temps. Et, constatant que le décor autour de nous s’est métamorphosé, nous sommes bien sûr tentés de nous croire différent. Vous savez, j’ai appris à percevoir la subtilité des replis spatiaux et temporels quand j’avais une vingtaine d’années, et cette connaissance n’a pas cessé depuis de me jouer des tours. Croyez-en mon expérience, si je puis dire, mais nous sommes toujours mieux là où nous sommes que là où nous allons, surtout si on estime ne jamais pouvoir être sûr de notre destination.

Elle est en réclusion psychiatrique ?
Ce forum est une expérience d'anarchisme réel ?
CRAPULES !

- C’est formidable ce que vous me dites-là, vous savez ? C’est comme si vous et moi nous partagions la connaissance d’un mystère de l’univers occulté depuis des millénaires par des dogmes occidentaux soumis au contrôle paranoïaque d’une secte de puissants initiés. Je ne serais pas surpris d’apprendre que François Ferdinand ait découvert l’existence de ce phénomène de dislocalisaton. Quant au Pape, il faut être fou et aveugle pour ne pas se rendre à l’évidence. Le secret passe d’Adam à Noé à Abraham à David à Salomon à Jésus par le biais de son père et, de là, à Pierre Paul Constantin etcetera etcetera. La chaîne qui les relie est tellement limpide et directe et brillante qu’on peut la voir briller certains soirs dans les ciels de l’hémisphère sud. Et je parle en connaissance de cause, je l’ai vue à Santiago en 1951.

- Vous savez, la leçon essentielle que j’ai tiré de mon interminable existence, c’est qu’il ne faut jamais, jamais se moquer des magiciens. Ca peut vous sembler évident, à vous qui êtes né il y a moins d’un ou deux siècles, mais à l’époque dont je vous parle, ce n’était pas encore un précepte qu’on enseignait volontiers à ses enfants. Croyez-moi, nous en avons tous payé le prix ! Nous ne comptions plus les gens de bonne famille qui se retrouvaient à boire du sang dans les banquets en croyant que c’était du vin, ou qui se mettaient à planer au-dessus des tables à l’heure du dessert. Mais on ne pouvait pas savoir, vraiment, et quand l’autre est passé pour se faire crucifier et que je me suis moqué de sa démarche toute titubante, parce qu’il était boiteux ou ivre ou je ne sais quoi d’autre, est-ce que je pouvais deviner comment toute cette affaire allait finir tourner ?

Regardez les heures auxquelles ont été posté les messages de ce fil. Vous pourrez constater qu'Admundse et 888 ne sont qu'une seule et même personne. Vous noterez aussi que neuf intervenants sur dix de ce forum ne sont pas enregistré. Un festival de fakes, une grotesque mascarade.

Et puis on y comprend rien.

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PARLEZ !
AVOUEZ !

Hier, je découvrirais une shaggå, La Shaggå du Dernier Passeur, par un collectif totalement inconnu dont je tairais le nom.
Je l'ai lu, puis oublié. Ensuite j'ai dormi. Et lu. Au réveil, ça sentait les embruns, je prend peur.
J'ai encore demain ce sentiment d'être observé, ma peau me démange. A la télé,le présentateur ne parle plus depuis quelques temps déjà. Il me regardait.
C'est tout.
J'ai trouvé mon pigeon-chat mort sur le toit, ce matin